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Des associations appellent à stopper les expulsions vers l'Afghanistan

Publié le : 16/10/2017

logoftda

Par France terre d'asile, le 16 octobre 2017

 

Dans un rapport publié le 5 octobre 2017, Amnesty international dénonce la hausse des renvois vers l’Afghanistan depuis plusieurs États européens comme contraire au droit international, considérant que les personnes expulsées sont soumises à de graves risques pour leur vie et leur sécurité.

Alors que fin 2016 seul un tiers des Afghans obtenait la protection internationale au niveau européen, les retours ont triplé entre 2015 et 2016 passant de 3 000 à près de 10 000 éloignements. L’Allemagne éloigne le plus grand nombre d’Afghans, suivie de la Grèce et de la Suède. En ce qui concerne la France, elle continue à accorder l’asile à 80 %  des demandeurs afghans mais les renvois sont tout de même en hausse.

Selon cette enquête, de nombreux éléments montrent que l’Afghanistan n’est pas un pays sûr : la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) a comptabilisé 11 418 personnes tuées ou blessées en 2016. De plus, selon les témoignages recueillis auprès de personnes renvoyées, elles vivent dans la peur constante de meurtres, de kidnappings ou encore de persécutions en raison de leur religion ou de leur orientation sexuelle. Un certain nombre de mineurs ou de jeunes adultes ont quitté le pays très jeunes et le connaissent  peu, ajoutant à leur sentiment d’insécurité.

Cette politique de renvois se manifeste à travers l’accord de coopération signé entre l’Union européenne et les autorités afghanes en octobre 2016, afin de faciliter le retour des personnes déboutées de leur demande d’asile, contre une aide au développement.

L’attentat extrêmement meurtrier  qui a touché Kaboul en mai 2017 a pu laisser présager un changement de politique, l’Allemagne ayant notamment décidé de suspendre les expulsions vers l’Afghanistan à ce moment. Cependant, celles-ci ont repris.

 

Par France terre d'asile - article issu de notre veille Europe disponible ici.