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Une montée des violences envers les migrants à travers l'Europe

Publié le : 19/11/2017


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Par France terre d'asile, le 16 novembre 2017

 

En Allemagne, entre janvier et septembre 2017, 211 attaques ont été perpétrées contre des centres pour réfugiés et demandeurs d’asile selon l’Office fédérale de police criminelle allemande. Ce chiffre témoigne d’une propagation des discours et des violences anti-migrants, touchant plusieurs pays européens.

Ces attaques presque quotidiennes ont été parfois très violentes, prenant la forme d’attaques à l’explosif ou encore d’incendies criminels. La police allemande estime que la plupart ont été commises par des individus proches de groupes d’extrême-droite. Ces violences sont tout de même en baisse par rapport à l’année 2016 : 900 structures d’accueil avaient été dégradées et plus de 2 000 réfugiés ou demandeurs d’asile avaient été victimes d’agressions physiques. Depuis 2015, les violences ou les discours de haine envers les migrants sont également en hausse en Italie, près de 1500 cas ayant été constatés par l’association Lunaria dans un rapport présenté devant le Parlement.

Cette hostilité se traduit aussi par des campagnes politiques et des manifestations souvent conduites par l’extrême-droite. Cela a été le cas récemment en République Tchèque durant les élections où les réfugiés ont été assimilés à des terroristes ou des profiteurs ou bien en Grèce afin de protester contre les arrivées de migrants sur les îles égéennes,. A l’occasion de la fête de l’Indépendance en Pologne, des dizaines de milliers de manifestants se sont réunis à Varsovie lors d’une marche patriotique, chantant des slogans xénophobes et fustigeant les réfugiés.

Cependant, cette violence, en particulier lorsqu’elle vise des enfants, a suscité l’émotion publique et des réactions de soutien des autorités. Ainsi, en Grèce, un réfugié afghan de 11 ans, Amir, a été sélectionné par tirage au sort afin de porter le drapeau grec lors d’une parade commémorative mais son école l’en a ensuite empêché. Le logement temporaire dans lequel Amir réside avec sa famille a par la suite été attaqué à coup de pierres. Le procureur de la Cour Suprême a enclenché une enquête sur cet acte raciste et le Premier ministre, Alexis Tsipras a rencontré la famille afin de lui témoigner son soutien.

 

Par France terre d'asile- article issu de notre veille Europe disponible ici