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Île-de-France: le secteur associatif redoute une hausse des migrants à la rue

Publié le : 14/03/2019

le figaro

 

Le nombre de migrants à la rue en Ile-de-France risque de devenir «ingérable» au printemps, alors même que des milliers de places d'hébergement pourraient fermer avec la fin du plan hivernal, ont affirmé aujourd'hui à l'AFP des responsables de l'hébergement d'urgence.

«On estime qu'environ 1500 personnes, soit 20% des personnes présentes dans les Centres d'hébergement d'urgence pour migrants (CHUM), ne pourront pas y rester», a affirmé Florent Guéguen, le directeur général de la FAS (fédération des acteurs de la solidarité).

Les pouvoirs publics sont en train d'intégrer ces CHUM, spécifiques à l'Ile-de-France, dans le dispositif national d'asile. Le processus, qui doit être bouclé d'ici le 31 mars, répond à des objectifs de rationalisation du parc d'hébergement. Beauvau a par ailleurs officiellement établi la «fluidité du parc» comme «une priorité», pour limiter les taux de «présence indue».

Pour éviter une situation «ingérable», Florent Guéguen a plaidé pour «une souplesse dans l'application des textes, autorisant les gens sans solution de rechange à rester» dans les centres. Selon un décompte mené aujourd'hui par France terre d'asile, entre 731 et 1377 migrants dorment déjà dans les rues de Paris. «On risque un goulot d'étranglement le 31 mars», qui marquera aussi la fin de la trêve hivernale avec la fermeture probable de places temporaires» a averti Guéguen. Le directeur général d'Emmaüs Solidarités, Bruno Morel, a lui parlé de «télescopage le 31 mars».

Les acteurs de l'hébergement d'urgence, qui ont rencontré hier le ministre du Logement Julien Denormandie, appellent donc à «pérenniser des places». Selon Florent Guéguen, des arbitrages devraient être rendus sur cette pérennisation mercredi prochain. Les craintes des associations sont d'autant plus vives que «certaines places, ouvertes dans du logement intercalaire [prêté avant une reconversion immobilière, NDLR], vont devoir être rendues», a ajouté Bruno Morel.

 

Le Figaro avec AFP Mis à jour le 13/03/2019 à 21:12