Réunis du 17 au 19 juillet à Helsinki, en Finlande, les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne n’ont pas réussi à s’accorder sur la mise en place, avant l’été, d’un mécanisme temporaire de solidarité pour le débarquement des migrants sauvés en Méditerranée centrale.
© Irish Defence Forces
Sur proposition de la France et de l’Allemagne, il s’agissait pour les ministres d’aborder, dans le cadre d’une session de travail informelle, la mise en place d’un mécanisme de solidarité temporaire qui permettrait d’assurer efficacement le débarquement des migrants secourus en mer par des navires privés dans le port sûr le plus proche. Les personnes demandant l’asile seraient ensuite accueillies dans l’un des pays engagés dans une « coalition de volontaires », dont les membres s’engageraient à systématiquement répartir les demandeurs, sans avoir à engager des négociations après chaque sauvetage.
Néanmoins, d’autres pays, comme l’Italie, continuent à témoigner de leur opposition au mécanisme de solidarité. Le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini, hostile au débarquement de navires humanitaires, est resté campé sur ses positions. Comme le gouvernement maltais, il craint que les personnes ne demandant pas l’asile restent à la charge des pays de première arrivée, qui devront alors supporter seuls le poids des arrivées.
Une nouvelle réunion se tiendra le 22 juillet à Paris avec une quinzaine de ministres européens des Affaires étrangères et de l’Intérieur pour poursuivre les négociations.