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Déclenchée simultanément dans cinq pays européens, cette opération de police a débouché sur l'interpellation de 22 personnes: 13 en France, quatre en Angleterre, deux en Grèce, deux aux Pays-Bas et une en Italie, indique le ministre de l'Immigration dans un communiqué
"Cette filière prenait en charge les clandestins, principalement irako-kurdes, dans des squares parisiens, puis les acheminait par voie ferroviaire vers le Nord de la France, notamment à Calais, Dunkerque ou Dieppe", précise le ministre.
Il ajoute que "sur place, des organisateurs et passeurs locaux prenaient le relais pour tenter de les embarquer à bord de poids lourd à destination de la Grande-Bretagne", tandis que "d'autres clandestins étaient envoyés en train ou par voie routière à destination de la Belgique ou des Pays Bas, pays de destination ou de transit vers la Suède".
Pour arriver à destination, un clandestin irako-kurde devait débourser plus de 10.000 euros, relève le ministre, notant que cette filière structurée a acheminé "plus de 2.000 clandestins, soit un total d'environ 20 millions d'euros".
Selon Eric Besson, qui salue une "coopération européenne exemplaire", les investigations menées depuis juillet 2008 via Europol et Eurojust "ont permis de définir les contours de cette filière et d'identifier ses différents acteurs, tant au niveau national qu'européen".
Les statistiques du ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire font état de 126 filières d'immigration clandestine démantelées au cours des dix premiers mois de 2009.