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L'abandon de Londres face à l'appel de Kaboul

Afghanistan : l’appel de Kaboul et l’abandon de Londres !

 
Sans surprise, jeudi 28 janvier 2010, la Conférence de Londres a refusé d’entendre l’appel des femmes et de la société civile afghane, appel dont le texte intégral est reproduit ci-dessous.
"Nous devons tendre la main à tous nos compatriotes, en particulier nos frères désabusés qui ne sont pas membres d’Al-Qaida ou d’une autre organisation terroriste", a déclaré le président afghan devant les délégués de près de 70 pays.


Et la communauté internationale a validé cette stratégie de "réconciliation", avec à la clé un fonds de plus de 140 millions de dollars destiné à la réinsertion de ces talibans en les priant de "couper leurs liens avec Al-Qaida et les autres organisations terroristes et poursuivre leurs objectifs de manière pacifique". Une condition qui doit bien faire rire les talibans : ils confortent leur avantage et peuvent exiger toujours plus puisque la terreur leur réussit si bien.


Si les dirigeants du monde ont choisi de ne pas l’entendre, c’est le devoir de la société civile de diffuser l’appel de Kaboul, expression de la résistance aux talibans. De le diffuser et d’y répondre.


Il faut saluer Françoise Hostalier, Députée du Nord qui a invité à l’Assemblée Nationale Shoukria Haïdar la Présidente de NEGAR - Soutien aux femmes d’Afghanistan et Danielle Bousquet, Députée des Côtes d’Armor et Vice-Présidente de l’Assemblée nationale qui a publié un communiqué au titre très clair :
"La France doit s’opposer à une réhabilitation des talibans en Afghanistan qui n’est ni acceptable ni efficace" !


On peut y lire :

« Ce plan, en deux étapes, prévoit que l’ONU et les États-Unis retirent les talibans figurant sur leur « liste noire », et la réinsertion de ces mêmes talibans en leur octroyant des terrains, des salaires, une formation professionnelle et des facilités de regroupement familial. Cette fuite en avant marquerait le sacrifice des valeurs démocratiques à un marchandage politique visant à acheter une « fausse-paix ».

Il n’y a pas de « talibans modérés ». Leur retour fera à nouveau reculer les droits et les libertés en Afghanistan, et notamment les droits des femmes (la déscolarisation des filles et le retour des femmes aux foyers sera une des premières conséquences de ce retour). »
Même si on a le sentiment qu’à Londres il y a eu compromission et abandon, il nous faut nous mobiliser.
A Kaboul des femmes et des hommes ont choisi de résister au terrorisme, c’est cela qui doit nous déterminer.


Par Huguette Chomski Magnis

MPCT, le 01-02-2010