InstagramÀ l’approche des élections européennes, le gouvernement hongrois, dirigé par le Premier ministre Viktor Orbán, a lancé une campagne contre Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, et George Soros, milliardaire américain d’origine hongroise, dans le but d’attaquer la politique migratoire européenne.
© Conseil européen
À nouveau, le gouvernement hongrois les accuse de menacer la sécurité de la Hongrie. Depuis plusieurs mois déjà, l’exécutif critique vivement la politique migratoire européenne et s'en prend régulièrement à George Soros, fondateur de la fondation Open Society qui soutient financièrement de nombreuses ONG venant en aide aux migrants en Europe. Dans sa dernière campagne, le gouvernement hongrois dénonce la volonté de Jean-Claude Juncker et de George Soros qui serait d’imposer un « quota obligatoire pour la réinstallation de migrants », de « faciliter l’immigration avec la mise en place d’un visa de migrants », et « d’affaiblir les droits des États membres de l’Union en matière de défense de leurs frontières ».
De son côté, la Commission européenne a dénoncé de « fausses informations ». Pour Margaritis Schinas, son porte-parole, la campagne hongroise est « choquante » et constitue une « théorie du complot ridicule ».
Cette nouvelle offensive de la Hongrie à l’encontre de l’Union européenne, et de Jean-Claude Juncker en particulier, sème le trouble au sein du Parti populaire européen (PPE), qui rassemble différents partis politiques nationaux de droite au Parlement européen, et dont Viktor Orbán et Jean-Claude Juncker font tous deux partie. Manfred Weber, tête de liste du PPE pour les élections européennes, a décrit une « vive irritation » et une « très grande incompréhension » au sein du parti. De son côté, Joseph Daul, président du PPE, a condamné publiquement la campagne hongroise, l’accusant de véhiculer des propos « trompeurs » et « diffamatoires ».