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L’ouverture d’une enquête pour trafic de visas humanitaires secoue la Belgique

Thématique : Actualités nationales

Le 15 janvier, la N-VA, parti politique nationaliste flamand, a suspendu de ses fonctions Melikan Kucam, conseiller communal de la ville de Malines, après l’annonce de son arrestation pour une affaire de trafic de visas humanitaires. Cette suspension marque le premier événement de ce que les journalistes belges nomment le « visagate ».

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© Arno Mikkor

 

Melikan Kucam, dont le mandat d’arrêt a été confirmé le 22 janvier, est suspecté d’avoir perçu d’importantes sommes d’argent de la part de chrétiens originaires d’Irak et de Syrie en contrepartie de l’octroi de visas humanitaires par l’administration belge. L’enquête pour trafic d’êtres humains, organisation criminelle, corruption massive et extorsion porte également sur l’implication de membres du cabinet de l’ancien secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Theo Francken (aussi membre de la NV-A).

L’ancien secrétaire d’État nie toute connaissance de ce trafic et dénonce un « règlement de compte politique ». Mais il se dit prêt à être auditionné par la commission des affaires intérieures de la Chambre des représentants de Belgique, chambre basse du Parlement belge.

En tout, ce sont 600 dossiers d’octroi de visas humanitaires qui seraient concernés par cette affaire. Maggie De Block, actuelle ministre à l’Asile et à la Migration, a déclaré que les visas délivrés illégalement ne seront pas retirés aux personnes qui en ont bénéficié. Elle a également exprimé sa volonté de revoir la procédure d’octroi de ces visas pour s’associer à des institutions « fiables » comme l’Agence des Nations unies pour les réfugiés.