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Duos de demain

Le parrainage citoyen : un levier pour l'intégration des réfugiés

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Témoignage de Karine

Témoignage de Karine

Ensemble, nous avons fait des sorties, on a fait des choses toutes simples. Des premières balades pour se connaître, on a été voir quelques musées, des musées pas trop grands, un peu à taille humaine comme par exemple le Musée de la Vie Romantique, la maison de Victor Hugo où j’ai été très surprise parce que je ne m’attendais pas à ce que ça lui plaise autant, tout simplement parce que Victor Hugo est très connu là-bas. Maryam étant Afghane, ils l’étudient à l’école, j’avais l’impression de lui avoir fait un super cadeau alors que c’était assez simple pour nous, c’était pas Orsay, pas Le Louvre, quelque chose de plus petit et pour autant elle était super contente, elle a pris plein de photos.

On a été manger dans un petit café, elle m’a invitée chez elle et elle m’a fait découvrir des spécialités afghanes, là aussi c’était très chouette parce que la façon de partager, d’avoir un plat qu’on partage tous, c’est pas du tout les petites verrines et les petites assiettes qu’on a chez nous enfin c’était très sympa, j’aimais beaucoup. Je réitèrerais bien. On n’arrive pas à se voir en ce moment mais je le conseille vraiment à plein de gens. Tout simplement parce que ça permet de relativiser un peu ce qu’on vit aussi. Quand elle a commencé à se livrer et à parler un peu de son parcours pour arriver jusqu’ici, je ne sais pas si nous on aurait eu ce courage, tout simplement, nous en tant qu’Européens parce qu’il faut quand même un putain de courage pour traverser autant de pays avec tous les écueils que ça représente, avec tout de même une langue qu’on ne maîtrise pas, avec aussi le poids des choses qui ne sont pas faciles à vivre.

Maryam aime beaucoup les vêtements, parce qu’en Afghanistan il y a beaucoup de vêtements traditionnels très beaux avec beaucoup de broderies, quand on se balade elle s’arrête toujours sur les vêtements, elle regarde beaucoup comment les tissus sont faits, comment c’est travaillé. C’est vraiment un autre regard, on a l’habitude de voir mais avec un autre prisme, c’est hyper chouette.

Là, avec ces duos, on a vraiment l’occasion de faire découvrir la société dans laquelle ils ont choisi de venir c’est-à-dire en France, de faire découvrir comment on a l’habitude de vivre, ce qui fait notre force ou ce qui peut faire nos faiblesses. C’était ça qui était intéressant, d’accompagner.

Qu’est-ce que ça m’a apporté ? Plein de choses en même temps et… Vraiment l’autre regard, ça j’insiste parce que c’est un petit bout d’humanité qu’on ne connaît pas. Ça m’a surprise par exemple qu’elle connaisse Victor Hugo alors que je ne sais absolument rien de l’Afghanistan. C’était très étrange en fait de se dire que quelqu’un à plus de 2000 km de nous connaît un écrivain alors que moi je ne connais absolument aucun écrivain de là-bas. On ne connaît d’un pays que ce que les médias nous donnent ce qui est rarement positif donc on a du mal à se projeter sur quelque chose de positif alors que là elle me fait découvrir des choses positives et des choses différentes. Élargir un petit peu le regard, voir autre chose, penser à autre chose, penser différemment aussi, c’est un petit peu tout ça. Sortir de notre zone de confort.