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À Rouen, le parrainage de réfugiés a la cote

Publié le : 12/11/2015

tendance ouest


France terre d'asile vient d'étendre à toute la France le programme d'accompagnement "Duo pour demain", en vigueur à Rouen depuis l'an dernier.

photo cada rouen parrainage

Pour Sophie Toupin (Cada de Rouen), "les réfugiés sont souvent très isolés. Même au sein de leur communauté".

Le projet "Duos pour demain" lancé à Rouen par France terre d'asile durant l'été 2014, prend de l'ampleur. Ce programme qui met en relation des particuliers bénévoles avec des réfugiés statutaires est en passe d'être mis en place au niveau national. Selon Sophie Toupin, directrice de l'antenne rouennaise, "19 duos se sont déjà formés". Et c'est sans compter la vingtaine de particuliers actuellement sur liste d'attente et qui devraient se voir désigner un filleul dans les deux prochains mois. Un délai parfois perçu comme paradoxal par les futurs parrains au regard de l'afflux de migrants ces dernières semaines. Mais Sophie Toupin insiste : "Le programme ne concerne pas les demandeurs d'asile mais les réfugiés statutaires. Il serait trop risqué d'intégrer dans le programme des personnes qui risquent d'être déboutées." Un point de vue partagé par cette bénévole qui, "pour l'avoir vécu au sein d'une autre association", trouve cette éventualité "difficile à vivre aussi bien pour le volontaire que pour le demandeur d'asile". "En cas de rejet de la demande d'asile, les familles ne comprennent pas que vous ne puissiez rien faire", explique-t-elle.

Aider à l'intégration

Constitué sur la base d'un questionnaire et d'un entretien, le duo se retrouve en moyenne tous les quinze jours pour une durée de 6 mois à un an. Pour Marie-Claude, marraine d'une famille syrienne depuis le printemps dernier, les réfugiés sont "très demandeurs. Parfois pour des démarches très simples mais qui s'avèrent très compliquées pour eux", témoigne-t-elle en évoquant notamment l'inscription des enfants à l'école. Cette documentaliste retraitée qui enseigne le français à France terre d'asile depuis 7 ans assure qu'"il y a de quoi faire".

Tendances Ouest, le 09/11/2015