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La bataille des sans-papiers, l'occupation de l'Eglise Saint-Bernard en 1996

Publié le : 20/10/2015

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Il y a des images qui restent en tête, comme indélébiles, dans nos mémoires. Celles de l’évacuation de l’Eglise Saint-Bernard, un jour d’été 1996, sont l’une d’entre elles.

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Manifestation en faveur des sans-papiers, devant l'Eglise Saint-Bernard en 1996. © Alain Nogues/Corbis - 2015

Le 23 août 1996, des CRS évacuent une église de ses réfugiés sous le regard des caméras et d’inconnus venus par centaines protester comme l’opération policière. Presque vingt ans plus tard, ce sont le même type d’image que nous avons vu sur nos écrans de télévision à la Chapelle, à la Halle Pajol et du parvis de l’Eglise Saint-Bernard. Qui sont ces gens qu’on expulse au petit matin ? De quoi sont-ils coupables ? Migrants, réfugiés, sans papiers, demandeurs d’asile, voilà des mots étranges mais pas étrangers à notre actualité et à nos débats. Ces mots englobent diverses définitions, situations, parcours. Leur point commun c’est l’ailleurs, une terre lointaine ou non, où ils ne souhaitent plus vivre pour des raisons économiques, politiques ou culturelles. Ils passent alors les frontières des pays mais aussi des mots.

Alors aujourd’hui, comme souvent dans cette émission, nous allons parler d’hier pour aborder une situation actuelle : de la mobilisation des sans-papiers de l’année 1996 à la situation actuelle à Paris et en France. En fond de cette histoire, c’est la même question qui traverse notre société, doit-on les accueillir ou les rejeter ? La France est-elle toujours une terre d’accueil ?

Invité

Nous recevons Pierre Henry, directeur général de l'association France terre d'asile depuis 1997, nous reviendrons avec lui sur la situation aujourd’hui à Paris et en France depuis cet été.

► Le 11 mars dernier, nous avions invité Martine Doucouré, membre du bureau exécutif pour les questions d’immigration et sans-papiers au sein du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples). Elle était présente auprès d’eux en 1996 et lors de l’évacuation de l’Eglise Saint-Bernard. Vous pouvez réécouter cette interview, et le reportage de Gaylord Van Wymeersch qui s’était rendu, le 6 mars 2015, à un rassemblement de collectifs de sans-papiers devant le ministère du travail à Paris, ici :

 

Reportage

Parmi les personnes expulsés l’été dernier des campements informels de la capitale, notre reporter Gaylord Van Wymeersch en a retrouvé certains. Erythréen ou soudanais en majorité, ils sont 80 à être aujourd’hui accueillis à la résidence Albin Peyron de l’Armée du Salut Porte des Lilas. Une résidence de 400 places qui héberge sans distinction : sans-domicile-fixe et réfugiés. Un accueil financé en grande partie par l’Etat : 25 euros par jours et par personnes pour le minimum vital : un toît, un kit d’hygiène et trois repas chaud…

France inter, le 19/10/2015