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Vers une réforme de l'AME ? "C'est un dispositif de santé publique", martèle le directeur de France terre d'asile

Publié le : 26/09/2019

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Pierre Henry a répondu à Emmanuel Macron qui, dans un entretien exclusif accordé à Europe 1, a dénoncé des "excès" dans les recours à l'AME. Une accusation que le directeur de France terre d'asile ne "comprend pas" dans la mesure où, selon lui, aucune fraude "n'a jamais été démontrée".

 

 

En exclusivité au micro d'Europe 1, Emmanuel Macron a défendu mercredi sa volonté d'avoir un "vrai débat" sur l'Aide médicale d'État. Depuis New York, il a même dénoncé des "excès" dans les recours à ce dispositif. Une accusation que le directeur général de l'association France terre d'asile Pierre Henry ne "comprend pas", puisque, selon ses dires, "de possibles fraudes n'ont jamais été démontrées".

 

Des "possibles fraudes qui n'ont jamais été démontrées"

Invité du journal de la mi-journée d'Europe 1 mercredi, il martèle que "tous les rapports élaborés par le Sénat ne démontrent aucune dérive" dans l'AME. Le directeur de France terre d'asile rappelle d'ailleurs que les affirmations de Stanislas Guérini que "certaines étrangères viennent profiter de chirurgie esthétique et de prothèses mammaires" ont été démenties "par la ministre de la Santé elle-même". Une référence à une interview du patron de LREM sur Cnews le 10 septembre dernier, dans laquelle il avait déclaré "entendre qu'il peut y avoir des abus de l'utilisation de l'aide médicale d'Etat, par exemple, pour financer des prothèses mammaires".

 

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Des propos pour lesquels le député avait dû s'excuser quelques jours plus tard, le 23 septembre sur BFMTV, arguant qu'il "n'avait pas pris le bon exemple". Une polémique qui a donc alimenté un débat qui reste à ce jour inutile pour Pierre Henry, étant donné que les "possibles fraudes n'ont jamais été démontrées".

"L’AME est un dispositif de santé publique", enfonce-t-il. "Et l’on sait que dès lors que l’on ne soigne pas la tuberculose, que l’on diffère les soins, en réalité, c’est aux urgences que les gens vont se rendre. Ça coûtera beaucoup plus cher. Et j’ai l’impression que l’état de l’appareil hospitalier est tel, que ce n’est pas la peine de le surcharger", conclut-il en faisant référence à la tension qui règne dans les services d'urgences depuis plusieurs mois.

Europe 1, par Ugo Pascolo, 25 septembre 2019