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Bruxelles revient à la charge sur la politique commune de l'asile

Publié le : 03/06/2011

afpsite

La Commission européenne a présenté mercredi de nouvelles propositions pour tenter de forcer les Etats membres à s'entendre sur un système d'asile commun avant la fin de l'année.

Je ne me fais pas d'illusions, ce ne sera pas facile, a toutefois reconnu Cecilia Malmström, commissaire chargé des Affaires intérieures.

Le système commun d'asile est en négociations depuis 1999 et a déjà usé les nerfs de trois commissaires, le Portugais Antonio Vitorino, l'Italien Franco Frattini et le Français Jacques Barrot.

Il n'est pas acceptable au sein de l'Union européenne que le traitement des demandeurs d'asile varie d'un Etat à l'autre et que soit mis en place un système de loterie, a dénoncé Mme Malmström.

Les demandeurs d'asile doivent être traité de la même manière et avec les mêmes critères partout en Europe, a-t-elle soutenu.

260.000 personnes ont demandé l'asile dans l'UE l'année dernière, a-t-elle précisé. Mais la commissaire n'a pas fourni de détails sur le nombre de dossiers acceptés. Selon les indications de la Commission européenne, 70% des demandes sont rejetées.

La majorité des arrivées --85%-- se font dans les aéroports et les demandeurs sont titulaires d'un visa de tourisme, précise la Commission. Les débarquements par mer, très spectaculaires, ne représentent que 10% à 15% des arrivées dans l'UE. Et tous les migrants ne sont pas des demandeurs d'asile.

Cecilia Malmström s'est voulue optimiste. Les dirigeants de l'UE se sont engagés a adopter une système d'asile commun pour 2012, a-t-elle rappelé.

Aujourd'hui, 90% des demandeurs d'asile sont accueillis dans dix pays. Ce qui veut dire que les dix-sept autres vont devoir faire plus, a-t-elle insisté.

Le principal obstacle à l'adoption de ce système d'asile commun est la règle selon laquelle le pays où est arrivé un migrant doit traiter sa demande d'asile et décider si elle est recevable ou non.

La France et l'Allemagne, deux des cinq principaux pays de destination des demandeurs d'asile, refusent toute dérogation à cette règle.

C'est un gros problème, a reconnu Mme Malmström. La commissaire plaide néanmoins pour un mécanisme de suspension dans des cas d'urgence.

Je vais expliquer aux Etats les éléments de ce mécanisme d'urgence qui sera sera très rigoureusement contrôlé, a-t-elle assuré.Les autres propositions visent à permettre que les demandes d'asile puissent être traitées en six mois et à améliorer l'accueil des demandeurs en leur garantissant un niveau de vie digne et l'autosuffisance grâce à l'accès au marché du travail.

Ces propositions seront discutées par les ministres de l'Intérieur de l'UE le 9 juin à Luxembourg.

AFP, le 01/06/2011