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Publié le : 23/04/2009
"Nous ne laisserons pas cette situation se dégrader (...), la jungle n'existera bientôt plus", a déclaré le ministre, à propos de cette étendue sablonneuse proche des installations portuaires, investie par des centaines de migrants.
"Je ne connais pas d'autres lois que celles de la République, la loi de la jungle ne règnera plus", a-t-il ajouté.
Le gouvernement français assure que "les migrants ne seront pas abandonnés" et que "des mesures humanitaires seront prises", selon des collaborateurs d'Eric Besson. Ces mesures humanitaires ont été décidées en concertation avec les associations qui, sur place, prêtent assistance aux quelque 800 migrants actuellement présents dans la région de Calais, ont-ils assuré.
Calais est le principal port pour le transit entre la France et la Grande-Bretagne.
Après un long périple dans toute l'Europe, les immigrants cherchent à monter clandestinement dans des camions qui embarquent sur des ferries pour l'Angleterre, leur objectif ultime. Ils sont pour la plupart afghans ou irakiens, et ont souvent de la famille ou des amis qui y sont déjà installés.
Le ministre a insisté sur le fait que le gouvernement n'avait en aucun cas l'intention de créer un nouveau centre d'hébergement pour les migrants. Il n'y aura "ni un nouveau" ni "un mini Sangatte", a-t-il déclaré.
Le village de Sangatte, près de Calais, avait donné son nom à un centre de la Croix rouge qui, jusqu'à sa fermeture en novembre 2002 par le gouvernement français, avait accueilli des milliers de migrants, dans des conditions de détresse épouvantable.
Le centre de Sangatte était aussi critiqué par les autorités britanniques qui estimaient qu'il favorisait l'émigration clandestine vers la Grande-Bretagne.
Mais depuis la fermeture de Sangatte, des centaines de migrants errent dans la région de Calais. Outre des Afghans et des Irakiens, on y trouve des Erythréens, des Somaliens, des Soudanais, des Iraniens, des Nigérians et des Kurdes.
Le gouvernement français affirme aussi que la résolution du problème des migrants à Calais passe par un démantèlement des filières de passeurs.
La police française a mené lundi soir et mardi une vaste opération dans les camps de migrants, dont près de 200 ont été interpellés.
"Il ne peut être dit que passeurs et trafiquants font la loi. Les valeurs de base ont été mises en doute, il fallait réaffirmer que force doit rester à la loi", justifiait cette semaine Eric Besson.
Les personnes interpellées, essentiellement des Afghans, ont depuis été remises en liberté, même si six d'entre elles font l'objet de procédures de reconduite à la frontière.
AFP, le 23/04/2009