InstagramPublié le : 02/03/2012
Dans un courrier en date du 30 janvier 2012 adressé au ministère de l’Intérieur, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), la Ligue des droits de l’homme, Traces, Souria Houria et France terre d’asile ont salué l’action de la France dans la protection des activistes syriens menacés, notamment au travers de la délivrance en urgence de visas leur permettant de fuir la Syrie.
Cependant, si cette action a permis de sauver des vies, nos organisations regrettaient que les autorités françaises abandonnent ces personnes une fois arrivées sur le territoire et les laissent à la seule charge de la communauté syrienne en France.
Alors que ce courrier est resté sans suite, nos organisations rappellent au ministre de l’Intérieur, qu’à une autre époque, pas très lointaine, et dans un autre contexte, la France a su organiser l’accueil en urgence de personnes fuyant les persécutions et les conflits, notamment les opposants iraniens et les chrétiens d’Irak.
Si nous sommes conscients que le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile est saturé, nous ne comprenons pas que les Syriens ne puissent bénéficier d’un hébergement et d’un accompagnement adapté. Alors que la Syrie connaît actuellement une situation d’une grande gravité, la France, en toute cohérence avec les prises de positions de ses dirigeants, doit accueillir dignement les réfugiés syriens. C’est là une évidence qui doit être maintenant traduite de façon concrète dans les faits.
Souhayr BELHASSEN – Présidente - Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme
Pierre HENRY - Directeur général - France terre d’asile
Kamel JENDOUBI – Président - Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l'Homme
Hala KODMANI - Souria Houria
Claude SOUNACK – Président - TRACES - réseau clinique international
Pierre TARTAKOWSKY – Président - Ligue des droits de l'Homme
Paris, cp France terre d'asile, le 02/03/2012