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cp/ Hommage aux femmes qui luttent !

Publié le : 07/03/2013

          Il y a quelques jours un hebdomadaire érigeait en figure de la parité Christine Lagarde et Madame Le Pen, confondant allégrement et sans doute volontairement à l’approche de la journée internationale pour les droits des femmes, notoriété et implication dans la conquête de nouveaux droits.

Nous préférons, pour notre part, rendre hommage à celles qui ont contribué à la cause des femmes en France et dans le monde. A celles qui se sont battues pour obtenir des droits égaux entre les hommes et les femmes. A celles qui se sont levées en faveur des droits de l’homme, en faveur de leur peuple, et en faveur de toutes les personnes vulnérables. A celles qui, par leur action, ont promu l’image des femmes à travers le monde et participé à leur émancipation.

Nous pensons, bien sûr, à toutes les grandes dames qui ont laissé leur nom dans l’Histoire. Femmes politiques, philosophes, artistes, militantes associatives ou encore simples citoyennes. Rappelons-nous de la contribution de Clara Zetkin, Marguerite Durand, et plus près de nous de Simone de Beauvoir, de Benoite Groult, de Simone Veil, d’Yvette Roudy, de Gisèle Halimi ou encore d’Elisabeth Badinter. N’oublions pas ailleurs dans le monde, les combats de Rosa Parks, Ellen Johnson Sirleaf, Aung San Suu Kyi et Pinar Selek et bien d’autres, qui font figure de modèles pour la jeunesse d’aujourd’hui. La relève semble assurée, incarnée par Malala Yousafzai qui, à quinze ans à peine, combat pour la scolarisation des filles, au péril de sa vie.

N’oublions pas également les figures silencieuses : ces femmes invisibles confrontées à des injustices pour le seul motif qu’elles sont nées femmes. Elles se battent chaque jour contre les violences et le sexisme et pour l’accès à leurs droits et à l’égalité de fait. Parmi elles, les femmes en demande d’asile. En effet, en France, un tiers de la demande d’asile est féminine. Saluons, à travers elles, celles qui ont fuit les violences et les persécutions, invoquant dans leurs dossiers de demande d’asile mutilations génitales féminines, mariages forcés, crimes d’honneur, violences conjugales, viols et violences sexuelles, traite des être humains, esclavage et travail forcé, stérilisations et avortements forcés, actes de discrimination, politiques et législations discriminatoires. Obtenant souvent un statut moins protecteur que les hommes, le chemin pour la pleine reconnaissance des persécutions liées au genre est encore long. A nous d’obtenir de la République qu’à l’avenir, ces femmes soient mieux protégées !

Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile