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La grève de la faim, arme ultime du désespoir

Publié le : 25/08/2010

Six demandeurs d'asile iraniens poursuivaient mardi une grève de la faim, pour certains depuis près d'un mois, devant le bureau du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés à Athènes, réclamant un examen de leurs demandes datant de plusieurs années, a constaté l'AFP.

La santé des deux protestataires qui avaient lancé le mouvement fin juillet s'est détériorée ces derniers jours, selon leur comité de soutien, qui a été reçu dans la matinée par des responsables du ministère de la Protection du Citoyen.

 

L'un d'entre eux, Hamid Sadeghi, qui s'est cousu les lèvres, a été hospitalisé dimanche après s'être évanoui, mais a ensuite regagné son campement improvisé, a indiqué le bureau grec du Haut-Comissariat.

Le HCR-Grèce a fait part dans un communiqué de son soutien à la "juste demande" de ces protestaires, jugeant que leur "désespoir découlait des faiblesses du système d'asile en Grèce", mais a exprimé son inquiétude face à leur mode d'action.

"Nous continuerons jusqu'à décrocher l'asile", a affirmé à une photographe de l'AFP Farhaj Golami, rallié depuis mardi au groupe après un premier renfort de trois grévistes le 16 août.

Sommée notamment par le HCR de moderniser son système d'octroi d'asile, la Grèce a émis début août un décret présidentiel visant à accélérer l'examen des demandes d'asile, mais sa mise en vigueur a été repoussée après la pause estivale.

"On nous dit de prendre patience, mais il suffirait aux autorités de faire preuve de volonté politique", a commenté Petros Constantinou, du comité de soutien.

Abritant, selon le HCR, plus de 45.000 demandeurs d'asile en attente de réponse, la Grèce a battu ces dernières années les records européens d'inhospitalité, avec un pourcentage d'octroi d'asile de 0,9%.

AFP, le 24/08/2010