InstagramPublié le : 29/03/2013
Le (HCR) a annoncé jeudi la suspension du processus de rapatriement en Côte d’Ivoire des Ivoiriens réfugiés au Liberia, après les violences meurtrières récemment survenues près de la frontière entre les deux pays, côté ivoirien.
"Le HCR est préoccupé par les récents incidents sécuritaires ayant entaché le rapatriement volontaire de réfugiés ivoiriens au Liberia", indique le responsable dans un communiqué. Il précise que 400 réfugiés se rendant vers la frontière ont dû rebrousser chemin, il y a quelques jours.
Six personnes, dont deux civils, ont été tuées le 23 mars dans une nouvelle attaque d’hommes armés dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Dans cette même région troublée, sept personnes, dont deux militaires, avaient été tuées quelques jours auparavant.
"L’an dernier, les retours volontaires avaient été interrompus après les meurtres de sept Casques bleus des Nations unies en juin du côté ivoirien de la frontière (...) Cette année, les préoccupations sécuritaires ont de nouveau interrompu le processus".
En proie depuis des années à de graves tensions liées notamment aux problèmes fonciers, l’ouest ivoirien a été la zone la plus meurtrie durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui avait fait quelques 3.000 morts dans le pays.
Après cette crise, la région a été la cible d’une série d’attaques meurtrières menées par des groupes venus de l’est du Liberia. Et c’est dans l’une des ces attaques que les sept Casques bleus avaient trouvé la mort l’an dernier.
Le régime du président Alassane Ouattara a accusé des exilés fidèles à l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, mais le camp Gbagbo a nié toute implication.
Instable depuis des années, l’Ouest a été la région la plus meurtrie durant la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, qui a fait environ 3.000 morts.
Quelques 62.000 Ivoiriens sont réfugiés au Liberia où ils vivent pour la plupart dans des camps, selon le HCR.
Fratmat, le 29/03/2013