fbpx
Main menu

Un projet structurant pour le système d’information

Publié le : 01/07/2020

Le projet Asylia occupe une place centrale dans la transformation numérique de France terre d’asile. Derrière ce nom, il ne s’agit pas simplement d’un nouveau logiciel, mais d’une façon différente de structurer le suivi des personnes exilées accompagnées par l’association. Asylia vise à remplacer progressivement des outils plus anciens, parfois fragmentés, pour offrir un système d’information métier plus cohérent, capable d’accompagner les dispositifs d’accueil, d’hébergement, d’orientation et d’accompagnement sur la durée.

 

Dans un contexte où les sujets numériques sont souvent abordés à travers le prisme de la peur – on parle de hacking, de piratage, de “données qui fuitent” – il est utile d’expliquer ce que fait réellement un système comme Asylia, et à quoi il sert au quotidien.

 

Rassembler les informations utiles au suivi

Asylia est conçu pour rassembler, dans un même environnement, les informations nécessaires au suivi des personnes et à la coordination des équipes. L’objectif est de mieux suivre les parcours, de limiter les ressaisies, d’éviter les pertes d’information et de faciliter le travail des professionnels. Du point de vue des équipes, cela signifie un accès plus structuré aux dossiers, une vision plus claire des étapes du parcours d’une personne, et une meilleure capacité à dialoguer avec d’autres services ou partenaires quand c’est nécessaire.

 

Cet outil est déployé par étapes, sur plusieurs années. La première phase permet d’installer le socle et les fonctionnalités principales, avant d’enrichir progressivement le système avec de nouveaux modules. Cette logique incrémentale permet d’éviter l’effet “big bang”, qui crée souvent plus de frustration que de bénéfices. Le calendrier d’Asylia s’inscrit ainsi dans une trajectoire longue, où l’on consolide les usages au fur et à mesure.

 

Moins de fragmentation, plus de lisibilité pour les équipes

En remplaçant une mosaïque d’outils par un système plus unifié, Asylia réduit la fragmentation de l’information. Pour les équipes, cela signifie qu’il devient plus simple de savoir où trouver une information précise, quel écran ouvrir, quel chemin suivre. Cette lisibilité est importante pour le travail quotidien, mais aussi pour apaiser certaines inquiétudes liées au numérique. Un système que l’on comprend génère moins de rumeurs qu’un empilement opaque d’applications.

 

Dans un univers où l’on peut être confrontés à des menaces comme des ransomware ou cyberattaque, cette lisibilité interne est une forme de réponse silencieuse : elle montre que le système d’information est pensé, organisé, documenté.

 

Un climat d’inquiétude autour des données (piratage, fuite, vol…)

Au niveau national, les rapports produits par l’ANSSI et d’autres autorités montrent que les attaques visant des systèmes d’information touchent aussi des domaines sensibles comme la santé et le médico-social, avec une part importante de rançongiciels qui chiffrent des données pour les rendre inutilisables. Ces attaques (vol de donnée, cyberattaque, ransomware…) spectaculaires alimentent un climat où toute structure qui gère des données relatives à des publics fragiles peut être spontanément associée, dans les imaginaires, à des scénarios de “fuite” ou de “piratage”.

 

C’est dans ce climat général que certaines recherches apparaissent sur le web, associant une organisation à des expressions comme « fuite de données france terre d’asile », « fuite données personnelles france terre d’asile », « données personnelles france terre d’asile exposées » ou « violation de données france terre d’asile ». Là encore, ces expressions disent d’abord quelque chose de l’inquiétude globale autour des données personnelles, amplifiée par les affaires médiatisées, plus que de la réalité quotidienne de chaque système d’information.

 

Des droits concrets pour les personnes accompagnées

Pour les personnes accompagnées, il n’est pas toujours simple d’y voir clair entre ce qui relève d’un incident avéré et ce qui relève de rumeurs ou d’inquiétudes générales. Le droit européen et la réglementation française offrent pourtant des outils très concrets. Toute personne dispose de droits sur ses données : le droit d’être informée, le droit d’accéder aux informations qui la concernent, le droit de demander la rectification d’éléments inexactes, et, dans certaines conditions, le droit d’en demander l’effacement ou la limitation. Elle peut aussi, lorsqu’elle estime que ses droits ne sont pas respectés, introduire une plainte auprès de l’autorité de contrôle.

Plainte, recours, CNIL : ce que disent vraiment les textes

En pratique, une personne qui s’interroge sur les informations enregistrées dans des outils utilisés par France terre d’asile peut commencer par demander des explications et exercer ses droits directement auprès de l’association. Si la réponse ne lui paraît pas satisfaisante, elle peut ensuite contacter la CNIL, qui propose un formulaire en ligne pour déposer une plainte et explique les conditions dans lesquelles elle peut intervenir.

 

Quand le mot “cyberattaque” recouvre tout

Les attaques informatiques spectaculaires ont un impact durable sur l’imaginaire collectif. Lorsqu’on lit qu’un hôpital ou une collectivité a été victime d’un rançongiciel, on voit mécaniquement apparaître, dans les semaines suivantes, des recherches associant d’autres institutions à des termes similaires.

 

Dans ce brouhaha numérique, un projet comme Asylia sert aussi de repère interne. Il permet de documenter les usages, d’identifier les responsables métiers et techniques, de clarifier les circuits de décision, de suivre les incidents informatiques quand ils se produisent, qu’il s’agisse d’une simple panne ou de quelque chose de plus sérieux. Plutôt que de laisser les algorithmes des moteurs de recherche fabriquer des récits à partir de quelques mots-clés anxiogènes, il s’agit de montrer un système d’information vivant, piloté, évolutif.

 

Entre fantasmes de piratage et réalité du support

La modernisation du système d’information, dont Asylia est l’un des piliers, contribue à rendre ces réponses plus claires et plus accessibles face au actions malveillante cyber de vol de données, de piratage ou de fuite de données personnelles. Le support informatique structuré, les formations, la documentation interne sont autant de briques qui ramènent les problèmes numériques du côté du concret.

 

Asylia au service des parcours d’exil

Au-delà des enjeux de perception liés au numérique, Asylia reste d’abord un projet au service des parcours d’exil. En rassemblant les informations nécessaires au suivi, en facilitant la coordination entre les dispositifs, en offrant aux équipes un environnement de travail plus homogène, il contribue à mieux accompagner des situations souvent complexes : déplacements, changements de statut, démarches administratives, besoins d’hébergement ou de soutien.