Je travaille dans un établissement qui accueille des jeunes de 15 à 17 ans arrivés en France sans leurs parents pendant une période limitée avant leur orientation vers une structure pérenne. Pendant cette période, nous accompagnons les jeunes dans la construction de leur projet de vie. Cette étape est très importante pour favoriser leur insertion future. Au quotidien, nous nous occupons de la scolarisation des jeunes, du suivi médical, administratif, juridique et socio-éducatif. Nous travaillons en équipe avec les autres intervenants sociaux, en partenariat avec de nombreux acteurs : des institutions comme l’Aide sociale à l’enfance, l’Education nationale et des acteurs associatifs.

La crise sanitaire a occasionné des retards importants pour les jeunes dans la scolarisation et dans les prises en charge médicales. Cette période a mis à mal la création de repères pour eux et a créé beaucoup d’angoisse.

En tant qu’intervenants sociaux, l’impact de cette crise a été très important sur notre travail car nous avons dû sans cesse réagir aux situations d’urgence et nous réorganiser pour maintenir une bonne prise en charge des jeunes. Plus que d’ordinaire, notre rôle a été de les rassurer au quotidien et de faire de la pédagogie pour lutter contre les fake news.

Qui de plus vulnérable qu’un enfant qui n’a pas de famille en France ? Nous avons un rôle d’utilité publique car nous répondons à des besoins essentiels de ces jeunes. Nous sommes garants du respect des droits de ces enfants. Sans nous, les jeunes auraient pu se retrouver à la rue ou développer des maladies. N’oublions pas que s’engager pour la jeunesse, c’est s’engager pour l’avenir !