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cp/Immigration, intégration et co-développement : une cohérence à prouver

Publié le : 18/05/2007

Immigration, intégration et co-développement : une cohérence à prouver


Je salue au nom de France Terre d’Asile l’entrée en fonction du nouveau gouvernement et de son ministre de l’immigration, de l’intégration et du co-développement, Monsieur Brice Hortefeux. La devise de la République - liberté, égalité, fraternité – est le socle de l’identité nationale. Ces valeurs devront fonder l’action du ministère. Son périmètre est vaste. Il reste à en connaître le programme d’action, les directions et les moyens budgétaires qui y seront attachés.


La cohérence des termes de ce ministère devra faire l’objet d’un examen attentif. Le co-développement ne peut s’inscrire dans une logique sécuritaire de fermeture des frontières. Il n’a pas pour vocation la maîtrise des flux migratoires. Il suppose la mobilisation volontaire des migrants pour le développement de leur pays d’origine.


L’immigration et l’intégration sont d’autres défis. Une fois le vacarme de la campagne présidentielle terminé, il reste de vrais dossiers à traiter : celui de dizaines de milliers de personnes en situation irrégulière que la France n’expulsera pas, sauf à se mettre au banc des nations. Il conviendra donc d’examiner leurs dossiers sur la base de critères objectifs en vue d’une régularisation.


Il reste à organiser les migrations circulaires dans un sens d’intérêt partagé (migrants pays d’origine, pays d’accueil).


La protection internationale des persécutés, à laquelle a fait référence Nicolas Sarkozy le soir de son élection, est un autre défi. Il s’agit tout à la fois de maintenir vivante la tradition d’accueil de notre pays et d’assurer la garantie d’un système de droit individuel à demander l’asile sur notre territoire. Il s’agit également de définir les conditions dans lesquelles la France participera dorénavant à la réinstallation de réfugiés en Europe. A l’évidence, ce dossier dépasse les seules attributions du ministère.


L’intégration, pour sa part, ne saurait se résumer à une série d’obligations du nouvel arrivant définies dans un contrat d’accueil.  L’intégration suppose une double volonté : celle de l’État de lutter avec férocité contre toutes les discriminations sociales et économiques qui pèsent sur les migrants.


Sur l’ensemble de ces dossiers, France Terre d’Asile est à la disposition du ministre pour lui faire part de son expertise, de ses propositions.