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Publié le : 30/07/2012
Bien que protégés par la convention internationale des droits de l’enfant qui prime sur le droit national, les mineurs isolés étrangers sont également victimes du durcissement de la politique d’immigration de notre pays.
© Marie Barbier, Mineurs isolés étrangers à Calais
Ces atteintes aux droits d’une des catégories les plus vulnérables commencent dès la zone d’attente, où ils sont détenus, sans distinction, dans le même espace que les adultes. De la même manière, les mineurs sont réacheminés, parfois violemment et contre leur gré, vers des pays de transit où ils ne connaissent personne et n’ont donc pas d’accueil approprié ni de prise en compte de leur spécificité.
En novembre 2009, le ministre de l’Immigration Eric Besson avait proposé un ensemble de mesures afin d’améliorer les conditions d’accueil des MIE, parmi lesquelles la création d’un secteur séparé destiné au maintien en détention des jeunes enfants. Mais, symbole de la faible volonté qui existe en ce domaine au sommet de l’Etat, le plan n’a pas vu le jour car il ne permettait pas à la France de se conformer à la Convention de l'ONU relative aux droits de l'enfant ( cf. France : Un plan insuffisant pour les mineurs étrangers détenus à l’aéroport, Human Rights Watch, le 20 novembre 2009).
Le quinquennat a également été marqué par le désengagement de l’Etat en matière de prise en charge de mineurs isolés étrangers, laissant les départements gérer seuls une situation de dimension nationale qui dépassait largement leur capacité d’action. Le cas parisien, largement médiatisé du fait d’une misère trop visible, illustre bien les méfaits de cette crise de gouvernance dont les premières victimes sont les enfants étrangers, errant au square Villemin, place du Colonel fabien ou dans les rues de la capitale.
Accueil des mineurs isolés étrangers à Paris : une situation préoccupante, un maire exemplaire |
Jeunes Afghans dormant au square Villemin à Paris
L’appel de France terre d’asile n’ayant pas été écouté, le bras de fer entre l’Etat et les départements s’est durci pendant que les jeunes étaient les premières victimes de cette situation.
En juillet 2010, le Président de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, menace de saisir la justice et de ne plus accueillir de nouveaux jeunes : « le gouvernement nous met dans une situation de ne plus accueillir dignement, au nom de la France, les mineurs isolés étrangers ».
Interrogé par le Journal Libération, Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile, constate : « L’Etat se dérobe, la situation n’est pas tenable […] Il n’y a pas de volonté politique de mettre un pilote dans l’avion. »
Face à cette nouvelle crise, France terre d’asile rappelle un certains nombre de fondamentaux sur la situation de ces enfants migrants que la France a le devoir de protéger et réitère son appel au dialogue entre toutes les parties prenantes.
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En vain, puisqu’aucune suite ne sera donné à cette main tendue.
Sous le mandat de Nicolas Sarkozy, la France a découvert l’existence de ces ados venus d’ailleurs fuyant des pays en guerre comme l’Afghanistan. Pour nombre d’entre eux, France rime aujourd’hui avec terre d’errance, la faute à l’absence de volonté politique de les accueillir dignement. Ici encore, tout est à reconstruire.
Pour retrouver l'épisode précedent, cliquez ici