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Libye: Khadafi “ne se rendra pas”

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La violence s’accroît considérablement en Libye. Mardi 7 juin, Tripoli, la capitale, a subi une vague de bombardements d’une rare intensité. Selon le porte-parole du régime, 60 frappes auraient fait au moins une trentaine de morts rapporte RFI.

C’est en cette journée particulièrement meurtrière, que le colonel Kadhafi a choisi de revenir sur le devant de la scène médiatique. S’exprimant à la télévision libyenne, il a déclaré:“Malgré les bombardements, nous nous soumettrons jamais. Nous n’avons qu’une seule alternative: (dans) notre pays jusqu’à la fin. Mort, vie, victoire, qu’importe. Nous n’allons pas quitter notre pays, nous n’allons pas le vendre, nous nous soumettrons pas, je suis à proximité des bombardements et les avions sont au-dessus de moi. Mais je ne pense pas à la vie ou à la mort. Je ne pense qu’à faire mon devoir” cite Le Nouvel Obs.

Pour Barack Obama, et Angela Merkel, la pression qui pèse sur Kadhafi, n’est pas prête de retomber. Lors d’une conférence de presse commune, le président américain a déclaré: “La chancelière et moi-même avons été très clairs. Kadhafi doit quitter le pouvoir et le rendre aux Libyens et la pression ne fera que s’intensifier jusqu’à ce qu’il le fasse”.

Plus de 80 jours après le début de l’intervention militaire en Libye, les soutiens de Kadhafi s’essoufflent. Exemple flagrant: l’UA (Union Africaine) qui jusqu’à maintenant n’avait jamais demandé le départ du leader libyen, vient de changer de position. Mohamed Ould Abdel Aziz,  président du  comité de chefs d’Etat de l’Union Africaine , a déclaré: “Kadhafi ne peut plus diriger la Libye. Son départ devient une nécessité” révèle le JDD. Un peu plus tôt, la Chine et la Russie avaient également demandé le départ du président libyen. Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’OTAN, va encore plus loin arguant que “le temps est venu de planifier le jour où le conflit s’arrêtera”. “Kadhafi appartient à l’histoire. La question n’est pas de savoir s’il partira, mais quand. Cela pourrait prendre plusieurs semaines mais cela pourrait aussi survenir demain et s’il part, la communauté internationale se doit d’être prête”. Il a pour cela demandé aux autres pays alliés, un investissement plus concret dans le conflit. Par ailleurs l’OTAN, à l’occasion d’une réunion des ministres de la Défense de l’Alliance à Bruxelles s’est dit “déterminée à poursuivre l’opération afin de protéger le peuple libyen aussi longtemps que nécessaire" et d’ajouter ” Nous sommes résolus à mettre en œuvre les moyens nécessaires

Face à la coalition internationale qui menace le “guide”, le régime de Kadhafi avancerait une réponse étonnante: inonder l’Europe par ses flux migratoire. La filière recruterait directement dans le “camp choucha”, qui se situe à 25 kilomètres de la ville de Ras Ajdir,en Tunisie,  près de la frontière avec la Libye ,ou les tentes des réfugiés de toutes nationalités (jordanienne, guinéenne, irakienne, zambienne, malienne, togolaise, camerounaise, pakistanaise, égyptienne, algérienne et libyenne) s’entassent explique un article. Joint par téléphone le directeur général de  France Terre d’Asile, Pierre Henry, qui s’est lui même rendu dans le camp il y a deux mois, juge “plausible, que le régime Libyen propose aux réfugiés des départs vers l’Europe à prix réduit“. Néanmoins, il estime que la responsabilité de ces réfugiés revient aussi “aux autres pays et à l’Europe qui détournent la tête et manque de volonté pour les aider

Afin d’éclaircir la situation, le HCR aurait débuté une enquête dans le “camp choucha”, mais l’organisme aurait déclaré, ne rien pouvoir faire pour le moment, à part sensibiliser les réfugiés,  pour les dissuader de retourner en Libye.

Lesinfos.com , le 08/06/2011