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"Immigration et humanisme" - le colloque du Grand Orient de France

La Voix du Nord - Demain, Calais accueille le colloque public sur l'immigration du Grand Orient de France

Les grincheux diront que ce n'est pas bon pour l'image de Calais, les optimistes jugeront que c'est une chance ...

d'accueillir une telle palette d'experts : demain, l'hôtel de ville sera le cadre d'un colloque public sur le thème « Immigration et humanisme » organisé par la principale obédience maçonnique française, le Grand Orient de France (GODF), qui n'a évidemment pas choisi Calais par hasard pour aborder le sujet, mais « pour être au plus près du terrain ».

Une dizaine d'intervenants, et pas des moindres, animeront les débats (lire ci-dessous). Mais le sujet, si sensible ici, ne sera pas traité que par une poignée de grosses têtes parisiennes : « La parole sera donnée aux associations, La Belle Étoile, Salam, SOS Migrants, France terre d'asile. Natacha Bouchart interviendra au début du colloque », indique Jean-Pierre Weisselberg, grand officier délégué du GODF.

Les participants à la journée pourront aussi découvrir le quotidien des migrants et de ceux qui s'en occupent à travers des vidéos.

Sur le terrain aussi

Car Jean-Pierre Weisselberg, cheville ouvrière du colloque, est lui-même venu sur le terrain se rendre compte de la réalité de l'immigration à Calais : « Je n'en suis pas revenu indemne. J'ai rencontré des gosses de 14, 15, 16 ans qui dorment dans la rue. J'ai vu tous les dirigeants des associations. Je suis reparti de Calais avec une vision positive. J'ai été bien accueilli, sans faux-fuyant. » Jean-Pierre Weisselberg a même fait tomber les réticences de Natacha Bouchart : « Au début, elle était inquiète, elle craignait que ce colloque ne stigmatise la ville.

Nous lui avons montré qu'il s'agissait de mettre en lumière un problème, pas de stigmatiser qui que ce soit. » Ce que le GODF veut mettre en lumière, c'est que l'immigration des pays dits du sud vers l'Europe risque de s'accentuer dans vingt ou trente ans avec l'arrivée de « réfugiés climatiques », chassés de chez eux par les conséquences du réchauffement du climat envisagé par les experts. Le colloque n'apportera pas de solutions, reconnaissent ses organisateurs : « Pour cela, il faut une volonté politique. » Mais ils entendent aborder la question en alliant « la raison et la fraternité », poser le débat, nourrir la réflexion. Et qui sait, peut-être alimenter celle des politiques, justement

Par A. M.

Le colloque est ouvert au public et gratuit il se déroulera demain à l'hôtel de ville de 10 h 45 à 13 heures et de 14 heures à 18 heures et sera retransmis sur la chaîne de télé du Grand Orient de France, www.godf.tv

La Voix du Nord, le 26/03/2010