Le rapport 2019 des associations présentes en centre de rétention administrative (CRA) dresse le bilan d’une dégradation des droits des personnes enfermées.
L’année 2019 a été marquée par deux réformes législatives et par une politique visant à enfermer davantage et plus longtemps, conduisant à de fortes tensions au sein des centres de rétention et des actes de révolte des personnes privées de liberté.
L’enfermement de personnes malades, notamment atteintes de troubles psychiatriques, ou présentant d’autres vulnérabilités, de familles accompagnées d’enfants, s’est multiplié. Le quotidien des CRA a été marqué par de très nombreux actes d’automutilation ou des tentatives de suicide. L’année 2019 présente le triste bilan de 3 décès.
Au-delà de 2019, malgré l’épisode pandémique qui a touché et touche encore notre pays, des CRA ont continué de fonctionner, certes au ralenti, mais en tardant à prendre les mesures sanitaires utiles pour prévenir l’exposition des personnes enfermées au risque de contamination. Les cas avérés de contamination de personnes en rétention, notamment à Vincennes, à Lille, au Mesnil-Amelot et à Toulouse, montrent que le respect du droit à la santé a pu passer après la volonté d’éloigner.