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A Paris, deux journées pour réfléchir à l'immigration et à l'asile

Publié le : 06/03/2019

libération net


A l'approche des élections européennes, France terre d'asile réunit à l'hôtel de Ville différents acteurs associatifs et publics, français et allemands, pour se pencher sur l'accueil et l'intégration des migrants, trois ans après le pic d'arrivées en Europe.

A quelques mois des élections européennes, et alors que la question migratoire figure parmi les pommes de discorde entre les pays de l’Union, France terre d’asile organise ces mercredi et jeudi à l’Hôtel de Ville de Paris un colloque intitulé «Immigration et asile : une question clé pour l’Europe». En 2015, un pic d’arrivées dans l’Union européenne avait mis à mal la solidarité européenne et provoqué une crise de l’accueil.

Le casting mêle responsables publics, universitaires et acteurs de terrain. Sont notamment attendus Damien Carême, le maire de Grande-Synthe dans le Calaisis, Henriette Reker, la maire de Cologne (Allemagne), Éric Pliez, président du Samu social, Geneviève Jacques, l’ancienne présidente de la Cimade, Laurent Giovannoni, du Secours catholique, et des universitaires français et allemands tels que Petra Bendel, François Héran et Pascal Perrineau.

«Parce que nous, associations et villes accueillantes, sommes tous les jours impliquées pour agir auprès des demandeurs d’asile, réfugiés et migrants ; parce qu’il est essentiel de comprendre les peurs et les enjeux de nos concitoyens face à l’accueil ; parce qu’il faut ouvrir la réflexion sur la politique migratoire, sans préjugés et sans faux-semblants», écrit France terre d’asile dans le programme du colloque, au cours duquel des tables rondes seront l’occasion d’échanges sur le rôle des villes, des ONG et de la société civile dans l’accueil et l’intégration des migrants et réfugiés, ou encore sur l’état de l’opinion et les stratégies de communication en Europe sur ces questions.

L’an dernier, le Parlement français a voté une loi dite «asile et immigration», dont les décrets d’application sont pris ces temps-ci – et parfois contestés. Dans le reste de l’Union européenne, la question migratoire fait l’objet de tensions entre pays comme au sein des nations. En Italie ou en Hongrie, le choix de la fermeture a été par exemple fait, à l’initiative des populistes Matteo Salvini et Viktor Orbán. L’Union européenne tente, elle, de repousser les migrants illégaux hors de ses frontières, notamment en multipliant les accords migratoires, avec des pays parfois instables et dont le traitement des migrants a été plusieurs fois dénoncé, tels que la Libye.

Par Libération— 6 mars 2019 à 06:09