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Belgique : la crise de l’accueil des demandeurs d’asile – 1 100 demandeurs d’asile à la rue

La crise de l’accueil des demandeurs d’asile a atteint ces dernières semaines des proportions jamais vues.

Depuis quelques semaines, des personnes, y compris des familles avec enfants venues chez nous demander l’asile, passent la nuit dehors. Selon une estimation, 1 100 demandeurs d’asile seraient concernés.
Le réseau d’accueil des demandeurs d’asile dans notre pays est saturé depuis au moins un an. C’est allé de mal en pis ces derniers mois.


Du fait de ce total manque de prise en charge, notre gouvernement enfreint les droits les plus élémentaires des demandeurs d’asile alors qu’il est tenu de respecter des normes minimales d’accueil à leur égard, conformes à la directive européenne. La loi belge sur l’accueil précise d’ailleurs très clairement ces obligations.


Les normes prévoient que les besoins élémentaires des demandeurs d’asile doivent être satisfaits afin que ceux-ci puissent attendre l’issue de leur procédure d’asile dans des conditions de vie acceptables. Or, les demandeurs d’asile, y compris des familles avec enfants, qui doivent survivre dans la rue, sont touchés au plus profond de leur dignité humaine. Leurs droits les plus élémentaires comme le droit à un toit et à la nourriture sont purement et simplement bafoués. En outre, les demandeurs d’asile, lors de leur arrivée chez nous, reçoivent peu ou pas d’informations sur la manière dont leur procédure se déroulera. Il va de soi qu’ils ne peuvent pas bénéficier d’une procédure d’asile de qualité sans aucune forme de prise en charge matérielle et sans accompagnement social et juridique.


Le camp de réfugiés érigé en plein cœur de Bruxelles le 18 novembre pendant cinq jours par cinq ongs – Médecins sans Frontières, Ciré, Médecins du Monde, Vluchtelingenwerk Vlaanderen et Caritas International, a montré la gravité du problème.
Cette action a conduit notre gouvernement à prendre une série de décisions mais en réalité, que contiennent-elles de concret ? Lors du Conseil des ministres du 20 novembre, il a été conclu d’ouvrir provisoirement 400 places d’accueil. S’il s’agit là certes d’un premier pas dans le bons sens, ces efforts demeurent bien insuffisants. En effet, les places d’accueil sont encore trop peu nombreuses et n’offrent pas une solution immédiate aux demandeurs d’asile qui passent encore aujourd’hui leurs nuits dehors. Nul doute que leur nombre devrait augmenter à l’avenir.


Passez à l’action en écrivant à notre Premier ministre afin qu’il trouve une solution immédiate en faveur des demandeurs d’asile privés actuellement de toute forme de prise en charge. Il est urgent de prévoir un nombre suffisant de places d’accueil et que celles-ci soient mises aussitôt à la disposition de ceux qui en ont tant besoin. Amnesty International demande des mesures très concrètes respectant les droits élémentaires des demandeurs d’asile.


HNS, le 30 novembre 2009