FAVORISER LA MOBILITÉ DE LA CONNAISSANCE ET ORGANISER LES MIGRATIONS DE TRAVAIL
La France est un pays au rayonnement international, au sein de la Francophonie, et au-delà : sa politique en faveur des étudiants et des salariés ne peut s’arrêter à des préoccupations protectionnistes dans une économie globalisée et interdépendante, et alors que les effets positifs de la migration sont indéniables.
La France doit être capable d’attirer et de favoriser les migrations de la connaissance au moment où le capital humain, la formation et la capacité d’innovation prennent une place croissante dans la plupart des secteurs économiques. La France accueille environ 300 000 étudiants étrangers par an et se place en 4e position au niveau mondial. Les États-Unis, qui détiennent la 1ère place en accueillent quatre fois plus, et le Royaume-Uni, deux fois plus. La politique d’ouverture envers les étudiants étrangers doit être soutenue et renforcée en leur facilitant notamment l’accès au marché du travail. Cela permettrait à la fois d’enrichir l’économie française à travers l’apport de personnes qualifiées et de participer au développement économique des pays d’origine puisque les migrants, plus expérimentés, seraient plus à même de mettre à profit leurs compétences dans leurs pays d’origine.
En ce qui concerne la migration pour motif économique, le nombre de titres de séjour délivrés est particulièrement faible. Entre 16 000 et 22 000 premiers titres de séjour ont été annuellement délivrés depuis 2012. Cette situation s’explique par une procédure de contrôle, justifiée par le besoin de prendre en compte la situation locale de l’emploi, mais dont les effets vont au-delà de cet objectif légitime.