Documents en rapport avec la thématique Droit d'asile
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Date de publication : 2009
Thématique :
Les médias déterminent largement les représentations de la société d'accueil sur les étrangers et les réfugiés. Pourtant, de nombreuses contraintes pèsent sur les journalistes lorsqu'ils traitent de ce sujet politiquement sensible et certains amalgames peuvent fragiliser l'intégration de ceux qui viennent d'ailleurs.
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La politique d'intégration tend à renforcer son action en faveur de l'emploi dès l'accueil des primo-arrivants. Or, le défi à relever est de taille dans un contexte marqué par la crise économique, tandis que les nouveaux dispositifs débutent et doivent encore faire leurs preuves.
Pour beaucoup de parents récemment arrivés en France, l’exercice de la fonction éducative constitue un véritable défi en raison d'une mauvaise maîtrise de la langue mais aussi d'une méconnaissance des codes de leur nouvel environnement. Des structures très diverses tentent de les soutenir, favorisant l'intégration de toute la famille dans la société d'accueil.
Emplois fermés, procédures de validation des diplômes souvent longues et aléatoires, la vie des intellectuels réfugiés s'apparente souvent à un vrai parcours du combattant. Plus que les autres personnes protégées, les fonctions qu'ils ont exercées dans leur pays d'origine constituent en France un véritable frein à leur intégration.
Libertés politiques, droit de vote, structures consultatives, les moyens pour les réfugiés de faire entendre leur voix au sein de la société d'accueil prennent des formes très diverses. Pourtant, des progrès restent à accomplir pour leur permettre de réellement trouver leur place dans le paysage démocratique local.
Alors que le rapprochement familial constitue un droit pour les réfugiés, la procédure qui le met en œuvre se révèle longue et souvent difficilement compréhensible. Surtout, la vie de famille et l'intégration n'en sortent pas toujours indemnes...
La notion de « conditions matérielles d’accueil » a été introduite par la directive européenne « Accueil » du 27 janvier 2003 qui impose aux États membres des normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile.Elles comprennent « le logement, la nourriture et l’habillement, fournis en nature ou sous forme d’allocation financière ou de bons, ainsi qu’une allocation journalière ». Elles doivent être accessibles à tous les demandeurs d’asile durant toute la procédure d’examen de leur demande d’asile.
Une hausse à relativiser au regard des besoins et des dépenses réelles en 2008.Le projet de budget « Asile » pour l’année 2010, qui a été adopté par l’Assemblée nationale le 12 novembre dernier, enregistre une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. Dans un contexte de reprise soutenue de la demande d’asile, cet effort budgétaire de l’ordre de 29 M € doit cependant être relativisé tant au regard des besoins réels en la matière qu’à la lumière de prévisions budgétaires antérieures peu réalistes.
Depuis quelques années, la question de l’asile tend à être régionalisée.En 2006, le ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du co-développement décidait d’une expérimentation : la régionalisation de l’admission au séjour des demandeurs d’asile. Mise en œuvre en Haute-Normandie et Bretagne, elle a ensuite été étendue à d’autres régions en 2007 avant d’être généralisée en 2009, imposée, sans qu’une évaluation partagée avec les acteurs de terrain ait été faite.
De nombreux demandeurs d’asile hors des centres.En 2008, plus de 17 029 demandeurs d’asile ne se sont pas vu proposer de place en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) alors qu’ils y avaient droit.Certains parviennent à être hébergés par leur communauté ou sur des places d’hébergement d’urgence accessibles au jour le jour. Mais ces places se raréfient puisque 800 d’entre elles ont été supprimées par une baisse de 30 % des crédits en 2009. Les autres sont souvent ballottés de squat en squat, dans des conditions sanitaires et sociales indignes.